mardi 29 avril 2014

DOSSIER IDENTITE NATIONALE: LA FRANCE EST DEVENUE INSIGNIFIANTE



Ce n’est pas bien nouveau, et il est bien difficile de croire qu’avec un pour cent de la population mondiale, la France  avait tous les atouts pour jouer dans la cour des très grands.  

Remarquez qu’en termes de pourcentage de population, d’autres font beaucoup mieux que nous.

Non, c’est  donc autre chose.

A force de rêver sur une grandeur passée depuis quelques siècles, les Français sont devenus normaux.

Normaux comme le président de la République qu’ils ont élu.

Alors, il existe certes des voix sérieuses pour avertir de la catastrophe. Mais personne ne les écoute. Je cite  Jacques ATTALI et  Elie COHEN. Qui pourtant n’ont pas la même mouvance intellectuelle. Leur point de vue est à la fois celui d’observateurs extérieurs (ils sont juifs séfarades tous les deux, l’un est Algérois comme moi, l’autre natif de Meknès) et aussi des Français.

Le mot le plus dur, et malheureusement le plus vrai sur le sujet,  est celui d’Elie COHEN.

La France devient insignifiante.

Au juste, le devient-elle ou l’est-elle déjà ?

Quand on voit que les quelques entreprises françaises susceptibles de représenter quelque chose dans le monde fuient le pays, on a compris qu’elles ont compris que cette insignifiance est mortelle pour elle. Alors, elles partent ailleurs. Voici quelques unes, évidemment remplacées par aucune.

·       SCHNEIDER ELECTRIC a bien transféré le siège réel de ses activités en Chine.

·       LAFARGE vient de s’associer avec le plus grand cimentier suisse et de transférer son siège à ZURICH.

·       PUBLICIS part s’associer en Chine avec un Américain.

·       On apprendra dans quelques mois que PEUGEOT sera sauvée par les Chinois et deviendra chinoise pour inonder le monde de ses productions, fabriquées hors de France.

·       Madame BETTENCOURT est bien résidente suisse, et le jour où L’OREAL quittera la France va bientôt venir.

·       MICHELIN devra un jour ou l’autre s’apercevoir que le cœur de son activité est aux Etats-Unis.

·       TOTAL est déjà en Suisse.

Et, tiens pour rester dans l’actualité, ALSTOM ne peut être sauvée qu’en devenant une filiale de GENERAL ELECTRIC, apparemment au plus grand bonheur de son personnel.

Le redressement productif n’aura rien redressé ni sauvé.

Sauve qui peut pour les autres.

dimanche 27 avril 2014

ARMENORUM : SMYRNE ET LES PREPARATIFS TURCS DE 2020


 

Personne ne vous l’a dit jusqu’ici, mais  vous allez voir c’est comme l’histoire du train qui  en cache un autre.

Derrière les dérisoires  condoléances du premier ministre turc d'il y a quelques jours à propos du grand génocide de 1915 (j’écris grand car il y en a eu d’autres auparavant), il y a un autre grand projet turc.

Une exposition universelle doit être organisée en 2020.
Quatre villes ont présenté leur candidature.

DUBAI, EKATERINBURG,  SAO PAOLO et IZMIR.
Enfin,  en français, SMYRNE (1)

C’est au fond d’une baie superbe et unique,  la troisième ville de Turquie, celle qui serait la plus internationale  des quatre, si elle n’avait pas connu sa fin tragique en 1922, avec son incendie et l’expulsion de tout ce qui y était chrétien, Grecs, Arméniens, Italiens, Français, dans une moindre mesure Anglais et Autrichiens.

A l’époque, elle était à la fois la deuxième ville grecque au monde, et la deuxième ville de la géographie de  l'Asie mineure.

Alors, il faut préparer l’opinion internationale, et voilà comme on s’y emploie à ANKARA,  trois millions d’habitants aujourd'hui et qui,  à l’époque, était encore un gros village.

Il faut absolument se souvenir que 2015 c’est avant 2020  et que la reconnaissance du génocide arménien avec ses conséquences patrimoniales doit être préalable.

Et je ne parle pas ici du contentieux pontin, comme l’appellent les Grecs qui ont de la mémoire. 
Car quand on voyage dans la  Turquie aujourd’hui, on retrouve les maisons dont les Grecs ont été chassés par la violence.

 

 

(1)    Une bonne fois pour toutes. De nombreux noms turcs commencent par IZ.

Iz, ça veut dire simplement « la ». IZMIR, c’est littéralement « La Smyr(ne) » Comme IZNIC c’est « La Nic(ée) ».

DOSSIER LA CRISE : UNE AFFAIRE DE MASERATI


 

Ainsi donc, pour cravater de la Légion d’honneur Monseigneur ETCHEGARAY, qui fut le premier cardinal de MARSEILLE, Monsieur Manuel VALLS,  premier ministre d’une France  pourtant en crise grave et en restrictions diverses et variées serait-il arrivé hier au palais Bonaparte, siège de notre ambassade au Vatican, dans une MASERATI à lui mise à disposition par l’Etat italien.

Avant d’aller plus loin, il faut expliquer qu’il existe à ROME deux ambassades de France différentes.  Et évidemment, deux ambassadeurs,  i tutti quanti.

L’une est auprès de la République italienne. Elle est  installée dans le somptueux Palais Farnèse, que nous donne en location   la ville de ROME pour une somme symbolique, à charge cependant pour la France de l’entretenir et de l’embellir, ce que nous faisons d’ailleurs.

L’autre est auprès de la cité Etat du VATICAN, donc auprès du pape, plus modeste, encore que des invités amis m’aient rapporté  qu’elle est très luxueuse aussi, et surtout avec un superbe jardin.

Revenons à la MASERATI.

J’imagine qu’elle n’a rien couté directement au budget français. Directement. Autrement, je ne sais pas.

Elle fait cependant grand désordre dans le décor actuel.

Un client et  ami (on se tutoie) possède une MASERATI noire, parce qu’il est fou de voitures.

Il possède aussi et surtout une belle entreprise de second œuvre de bâtiment, et il arrive quelquefois à des réunions d’expertise au volant de sa machine.

C’est vrai qu’il y a alors et toujours une  certaine gène.

Au point que ma fille qui suit généralement ces choses là lui demande à chaque fois de venir plutôt en camionnette.

Je me disais jusqu’à hier que Sophie  n’avait pas tort.

Mais maintenant que l’usage de la MASERATI est officialisé par le premier ministre, je lui donne tort.

Car il faut populariser, pardon SOCIALISER, l’usage de la MASERATI.

Enfin voyons,   vous voyez le premier ministre français arriver en camionnette  à notre ambassade en cité du Vatican ? Ou pire à pied ?

De souvenir en souvenir, voilà qui me rappelle aussi une histoire que m’avait rapportée  voici quelques la belle-fille de Marcel PAGNOL, à propos de ce facétieux génial personnage.

PAGNOL avait été nommé consul honoraire de je ne sais plus quel pays mais à MONACO (le Portugal, je crois).

Et pour faire proportionné, il était arrivé en principauté à l’arrière d’une deux chevaux camionnette CITROEN.

DOSSIER IDENTITE NATIONALE : LA FIN DES ILLUSIONS


 

Hubert VEDRINE, ancien ministre socialiste des affaires étrangères  le déclare  ces jours-ci: "La supériorité de l'Occident sur le reste du monde est de plus en plus illusoire".

Bon, il a mis le temps à comprendre la situation. Car Paul VALERY l’avait écrit  bien avant lui il y a si longtemps : « Nous autres civilisations savons maintenant que nous sommes mortelles ».

Comme il en faut du temps pour comprendre.

Comme il en faut du temps aussi pour assimiler  que la France, c’est un pour cent (1/100) de la population mondiale actuelle.

Et pendant ce temps là, on continue de nous asséner de grands principes complètement dépassés, spécialement chez les avocats.

DOSSIER AVOCATS : LES COURBETTES


 

Je tombe sur un billet écrit voici deux ans environ.

Un haut magistrat de tribunal de grande instance, anciennement conseiller de cour d’appel,  à la langue plus pendue que mon blog, m’avait dit alors  que ce qu’on regretterait le plus chez les avoués, c’est leurs courbettes obséquieuses à l’audience.

Et ce magistrat de joindre le geste de courbette à l’appui du raisonnement en se pliant en deux. Et d’ajouter que ce serait autrement avec les avocats devenus avoués

Voyez qu’il y a eu  pire que moi.

Je lui avais répondu qu’il ne fallait pas exagérer, et qu’en tout état de cause, les avocats avaient  déjà contact avec les cours d’appel, sans courbettes, avec avoué, avant de plaider, et sans avoué ni courbette en matière sociale.

Et que jusqu’à plus ample informé, personne n’en n’était mort.

Plus personne ne me dit quels sont les sentiments des magistrats de la cour devant les avocats désormais tous égaux, mais c’est vrai qu’à l’audience, on peut constater aujourd’hui que beaucoup des anciens avoués devenus avocats (j’ai écrit beaucoup, ainsi je ne vexe personne) ont de nettes souples tendances. Atavisme ?

vendredi 25 avril 2014

ACTUALITE DE LA Q.P.C. : LES AVOCATS DOIVENT ETRE TRAITES AU MOINS COMME LES DETENUS LEURS CLIENTS


 

Le Conseil constitutionnel a rendu ce jour,  25 avril 2014,  une décision capitale, décisive même,  en matière de liberté.

Par un de ces clins d’œil de l’intelligence, elle va concerner surtout  les avocats. Et non leurs clients détenus.

La décision elle-même,  n° 2014-QPC 393,  traite de l’organisation du régime intérieur des établissements pénitentiaires, pour dire inconstitutionnelle telle disposition législative ancienne du Code pénal,  qui n’existe plus heureusement, mais qui renvoyait à l’époque  au décret  toute la matière en question.

Non, disent les hauts conseillers : vous ne pouvez pas toucher,  par le règlement,    à la liberté,   en vertu de l’article 34 de la constitution et aussi  de l’art. 1er du préambule de la constitution de 1946.

Or, que voyons-nous en matière de discipline des avocats ?

Une grande partie des dispositions relatives aux conseils régionaux de discipline, et spécialement celles des  sanctions applicables, sont prévues par le seul décret. Or, on y  porte pourtant atteinte à la liberté, celle d’exercer la profession, par la sanction de la suspension temporaire ou définitive, par exemple.

J’avais posé des Q.P.C. sur ce sujet à la Cour d’appel d’AIX EN PROVENCE, qui les a évidemment  rejetées.

Elles seront à nouveau  et obligatoirement posées en l’état de la décision de ce jour, qui constitue un fait nouveau de taille, qui me donne raison, pardon qui donne raison à ceux qui prétendent lire et comprendre la constitution de notre République.

jeudi 24 avril 2014

ARMENORUM : A PROPOS DE CONDOLEANCES



Refaisons un instant l’histoire.

Nous sommes 69 ans plus tôt jour pour jour.

Le IIIème Reich s’écroule.  

Sous les bombes de JOUKOV, dans son bunker, HITLER a une idée,  à défaut d’un remord.

Alors, il présente ses condoléances au peuple juif et aux autres qu’il a soigneusement éliminés complètement, mais il n’y est pas parvenu.

Voilà très exactement à quoi je pense  ce soir à propos d’autres condoléances d’hier à peine.

 

mercredi 23 avril 2014

ARMENORUM : CYNISME TURC V. IN MEMORIAM POUR TOUS


 

Je ne suis doublement  pas directement concerné par les condoléances d’hier soir du premier ministre turc, adressées aux survivants du génocide de 1915.

D’abord, parce  que les  seuls Arméniens de Smyrne terre de mon père ont été épargnés à l’époque, ensuite de l’intervention d’un général allemand,  dont il faut rappeler ici le nom Otto Liman VON SANDERS.

Horrifié par ce que lui avaient rapporté ses subordonnés en enquête dans l’empire ottoman, et sous la pression des ambassadeurs et consuls dont celui des Etats-Unis, sans compter les rapports de celui qui deviendra plus tard l’immense historien anglais, Arnold Joseph TOYNBEE, il était intervenu auprès du kaiser allemand.

Etant son principal allié, ce dernier avait imposé au sultan de Constantinople d’arrêter le massacre.

Ensuite et surtout, parce que de  simples condoléances quatre vingt dix neuf  années après de tels évènements qu’on a jusque là toujours niés farouchement, c’est comment dire au moins  dérisoire. Et les condoléances ne sont que l’expression de la part que l’on prend à la douleur de quelqu’un. Aucune reconnaissance de quoi que ce soit.

Il n’y a là dedans aucun regret, aucune excuse. Et compte tenu des circonstances, ces condoléances sont sinon du pur cynisme du moins de l’opportunisme.

Il reste encore une bonne année à la Turquie pour reconnaitre officiellement le génocide de 1915  et en tirer les conséquences juridiques.

Ceux qui se battent pour obtenir cette reconnaissance ne peuvent pas se contenter de ces condoléances d’usage.

Tout en constatant cependant un changement brusque : notre combat n’est donc pas inutile.

DOSSIER AVOCATS : DES CHAMEAUX AUX AVOCATS


 

Il  existe chez nous un confrère,  à la tète un peu enflée,  qui a écrit  un temps sur son papier à lettre,  qu’il était avocat depuis 1816.  Jusqu’au moment où je suis intervenu. Ceci ne pouvait que signifier qu’il avait peut être des ancêtres avocats voici 200 ans. On n’a pas vérifié. Toujours est –il que l’ancienneté n’était  surement pas la sienne propre.
Je me suis moqué, et il s’est fâché. Après avoir sans doute dénoncé ma méchanceté auprès du bâtonnier du moment, il  m’a même « retiré de bonjour »,  comme on dit à Marseille. Ce qui est grave comme l’explique Marcel PAGNOL dans sa Trilogie.
J’avais oublié cette histoire,  lorsque j’ai lu que deux chercheurs d’une université de TEL AVIV s’étaient attaqués, carbone 14 et autres moyens techniques de spécialistes qu’ils sont, à la datation de la présence des chameaux en Palestine.
Ils sont formels. Les chameaux cités dans La Genèse n’existaient pas localement, à l’époque, et ils n’y ont fait leur apparition que deux ou trois mille ans plus tard. Ils sont également formels : les chameaux des rois mages,  venus voir le christ à sa naissance,   sont parfaitement possibles, eux.
Vous le voyez, les Israéliens cherchent à être précis sur notre histoire commune. J’ai écrit notre, car,  comme  catholique romain que je suis,  à la différence des deux chercheurs israéliens, mais  comme le confrère de 1816, il faut conférer que la chrétienté n’est jamais qu’une secte juive qui n’a pas trop mal réussi.
Quel rapport me direz-vous.
Le voici.  C’est que je me suis peut être moqué à tort.
Il y a dans La Genèse et ailleurs une liste impressionnante de personnages plus âgés les uns que les autres. On connait le plus vieux, Mathusalem : 969 ans à sa mort. Mais il n’est pas le seul, Noé, vous savez celui de l’arche, sans doute là ou est le Mont Ararat, donc le cousin arménien, à peine plus jeune, 950 ans à sa mort. Même Abraham avait 175 ans à sa mort.
Cette remise en cause scientifique des certitudes bibliques chiffrées peut toucher également ces vénérables pairs de la Bible. Elle  me trouble, vous l’avez compris..
Parce qu’elle permet de rapprocher l’avocat de 1816 du confrère de notre temps.  Ainsi, en réduisant l’âge des chameaux, du coup celui des Mathusalem et compagnie, on doit pouvoir augmenter l’ancienneté,   au moins de l’avocat qui m’a retiré son bonjour.
Je serais à sa place que je contacterais sans tarder les deux chercheurs israéliens, pour voir avec eux ce qu’ils peuvent faire scientifiquement pour lui.
A suivre sans doute.
 

DOSSIER AVOCATS: IL S'EN PASSERAIT DE BELLES AVEC LES AVOCATS DE POLICIERS


C’est du moins ce qu’on comprend dans un rapport tout ce qu’il y a de plus officiel de l’Inspection générale de l’administration.
En voici un extrait significatif.
« « L’assistance d’un avocat est  totalement légitime dans de nombreuses situations, en particulier dans les cas de menaces de mort, d’actes de violence, lorsque le fonctionnaire de police est atteint dans sa chair.
Cette légitimité n’interdit toutefois pas de rechercher des économies. Ainsi, on a donné instruction afin d’éviter de faire appel à  un avocat parisien pour traiter d’un dossier en province. Cela a eu un effet positif d’un point de vue budgétaire.
 
Dans la plupart des cas, la nécessaire maîtrise des finances publiques est une préoccupation totalement absente. Ainsi, les finances publiques, en particulier le budget du ministère de l’intérieur, ne peuvent constituer la ressource principale, voire unique pour certains membres du barreau qui se sont spécialisés dans ces seuls dossiers de défense de policiers outragés ou injuriés.
A Paris, cinq cabinets d’avocats, choisis au fil du temps, sans aucune mise en concurrence, se partagent « un marché » d’environ 2,5 M€ annuel, qui leur garantit un revenu d’environ 40 000€ par mois et par cabinet.
Dans certaines circonscriptions de police en province, le nombre de dossiers  pour outrage est d’autant plus élevé qu’un avocat en est spécialiste, fait sa propre publicité y compris dans les commissariats ; ailleurs, l’avocat est lié personnellement à un fonctionnaire de police et la coïncidence fait que dans le ressort de ce barreau le nombre de dossiers d’outrages est particulièrement élevé...
Certains avocats acceptent tellement de dossiers qu’ils ne peuvent être présents à toutes les audiences. Ils demandent donc un report qui génère une dépense supplémentaire de 100 € HT à la charge de l’administration.
D’autres font systématiquement appel de la décision de justice, ce qui leur procure une « double » rémunération.
Ailleurs, l’avocat surchargé, envoie un collaborateur à l’audience, sans que le tarif soit différent pour l’administration.
Le choix par les policiers du même avocat pour une même affaire impliquant plusieurs fonctionnaires permettrait des économies. Aucune règle n’existe dans ce domaine.
Entretenant la fiction que « l’agent choisit librement son avocat », l’organisation actuelle pourrait susciter des soupçons de favoritisme et ne prend nullement en compte une quelconque exigence de maîtrise de la dépense publique.
Des instructions précises accompagnées d’un réel suivi auront sans conteste pour effet de diminuer le coût du recours à avocat pour les outrages et injures. L’administration pourrait aller plus loin et faire en sorte que la liste des avocats disponibles soit élaborée à partir d’un appel à projet ; elle rédigerait un cahier des charges en précisant les tarifs auxquels elle assurerait la protection fonctionnelle. Les avocats se porteraient candidats pour figurer sur la liste en toute connaissance de cause. » »
 
 
Heureusement que l’immense majorité des confrères dont je suis n’est pas concernée.

lundi 21 avril 2014

DOSSIER LA CRISE : LE BON PERE DE FAMILLE LA VIE SENTIMENTALE DES DIRIGEANTS ET LES VISITES D’USINE.


 

Je retrouve un billet que j’avais écrit voici de nombreuses semaines.

J’y disais qu’ au moment où on veut supprimer les mots « bon père de famille » dans notre vénérable Code civil, la presse nous étalait à l’époque  les frasques sentimentales et même rocambolesques du plus hauts dirigeant de l’Etat. Un « bon père de famille » ne doit pas faire cela, non ?

Mais j’ajoutais que puisqu’il ne va bientôt plus y avoir cette notion là, vive la liberté voire la licence. Et surtout son étalement.

Je pensais  à cela en lisant à ce moment  le bulletin quotidien numérique en ligne en espagnol bien sur  du site de  l’Institut des journalistes madrilènes lesquels nous expliquaient que le prince héritier Philippe était  allé faire du ski mais  sans son épouse. Et on nous disait   alors que la maison royale était  affaiblie de ce nouveau coup.

C’est vrai que pendant ce temps, le bon peuple espagnol et même les meilleurs, devaient se démerder avec le quotidien. Pour faire bonne figure, du coup, l’infant d’Espagne était  allé visiter le siège social de la TELEFONICA. J’écrivais qu’il était malin, car il était  allé voir uniquement la meilleure affaire commerciale et industrielle d’Espagne, celle qui n’est pas en crise.

Alors je suggérais au président HOLLANDE de faire de même. Je disais qu’il fallait  lui trouver une entreprise française à visiter où tout irait bien.

J’étais tout simplement prémonitoire.

 
Je n’imaginais pas alors  qu’à la suite de la débâcle électorale socialiste aux municipales de mars 2014, le président de la République rappellerait aux affaires  comme ministre sa compagne d’origine, la mère de leur quatre enfants.

Et bien non seulement, Madame ROYAL est de retour en famille,  mais encore Monsieur HOLLANDE est allé visiter le site de MICHELIN à CLERMONT-FERRAND, laquelle est avec L’OREAL l’une des deux entreprises françaises les plus connues au monde.

Remarquez que MICHELIN est moins rentable que L’OREAL :  à ce sujet,  on espère simplement qu’elle n’a pas trop perdu d’argent en vendant ses pneus à HEULIEZ, ce fabricant de véhicules spéciaux de l’ouest français,  dont justement Madame ROYAL  avait soutenu le redressement parce qu’elle était de sa région.

HEULIEZ est désormais en liquidation judiciaire. Fini le mirage.

DOSSIER BLOGOSPHERE : LE BLOG D'UN FADA


 

Du temps de la blogosphère des avocats, et du C.N.B.? j’avais  défini  la page de garde de mon blog, et j’y avais  introduit ma revendication d’avocat fada.
 
La suite a appris que je ne m'étais pas trompé.

En marseillais vernaculaire, un fada c’est un fou, un dérangé, voire un simple d’esprit.

Dans Angèle, Marcel PAGNOL, écrit ceci :

« «  Oh moi tu sais, ça ne veut rien dire … J’ai toujours été un peu fada. Il y en a qui sont des lumières, il y en a qui éclairent comme le phare de Planier (1) , il y en a d’autres qui éclairent pas plus qu’une allumette. Chacun éclaire comme il peut. » »

Il faut être fou, oui fou comme je le suis et le sont,  sans le savoir quelques autres,  si rares sur la blogosphère et autour de moi, pour s'être livrés aux combats pratiquement isolés qui consistent simplement à se révolter, et à protester contre la médiocrité de l’ordinaire. Spécialement celui de l’ordinaire institutionnel.

Tandis que  finalement, mais si longtemps après, certaines choses ont avancé enfin. A la gloire des couillons (2) qui s’étaient contentés de ne rien faire et d’attendre.

Par exemple, je l’ai même dit une fois,   au Conseil constitutionnel, à Paris,  en lui plaidant qu’il fallait être fou, oui vraiment fou,  pour venir soutenir devant lui,  comme pourtant l’avait suggéré la chambre commerciale de la Cour de cassation, qu’il fallait remettre en cause la compétence,  l’indépendance, et l’impartialité des juges consulaires.

Et bien, soit, je suis fou.  Comme devrait l’être tout avocat.

Finalement, j’aime autant être un fada comme on dit par chez nous,  plutôt qu’une favouille (2)

 

_________________________

(1)         Le Planier est le grand et célèbre phare qui commande,  au large, en pleine mer,  l’entrée du Port de Marseille, depuis qu’en 1320 René d’Anjou (le bon roi René) y fit construire un tour à feu.

(2)         Allez donc chercher le sens du mot en marseillais vernaculaire.

DOSSIER BLOGOSPHERE : L'EXIL DES MOMIES DU BLOG


 

 

Je cherche depuis quelques semaines à donner un nom à ce qui est arrivé aux avocats blogueurs,  sur le site de la blogosphère des avocats, brefs aux confrères qui avaient  trop légèrement fait confiance à leurs pairs du CONSEIL NATIONAL DES BARREAUX.

On connaissant déjà l’expression des sentiments : Cruelle déception. Désenchantement total. Sentiment de trahison complète et de cynisme institutionnel.

Une poignée de confrères essaie bien de faire quelque chose. Mais notre exil est  pour l’instant  dérisoire.

L’idée de la création de liens entre les plus actifs, lancée par Jacques JANSOLIN, n’est malheureusement pas un succès, non qu’elle ne marche pas. Car techniquement, elle est au point.

Mais elle ne suffit pas. Il faut encore qu’elle soit alimentée en billets.

Or on ne  compte que sur les doigts d’une  seule main ceux qui s’y sont lancés, dont  on peut citer les noms,  sans malheureusement en oublier un seul, outre ceux de Jacques et le mien bien sur, Michèle BAUER,  Sylvie LO-RE, Nicolas CREISSON et Albert CASTON.  

C’est à la faveur du titre du  blog d’exil de ce dernier,  sur blogspot,  que je trouve le qualificatif qui nous va le mieux désormais : nous sommes des momies.

Des momies sorties de nos  sarcophages qui eux  sont restés sur « avocats.fr. »

Avant qu’ils ne sombrent  aussi.

DOSSIER AVOCATS : LA LIBERTE D'EXPRESSION MAIS POUR QUELS AVOCATS AU JUSTE ?



Par le canal compliqué du blog du Monde, j’écris compliqué car j’y appartiens,

Un   groupe de confrères, avec quelques bâtonniers d’usage,  se réveille et signe un communiqué commun pour faire quelque chose et défendre la liberté d’expression de l’avocat.

Ici, l’avocat en cause est Bernard RIPERT, un confrère de GRENOBLE, aussi pénaliste de renom que gauchiste actif.

Il parait déplaire à l’audience pénale. Et alors  un arrêt d’appel  l’a suspendu.

A son âge, c’est comme un arrêt de mort professionnelle. 

Soit dit au passage, des Bernard RIPERT j’en connais quelques autres en France.

Certains cherchent à l’aider.  Il n’est pas mon ami, je ne le connais pas, et pourtant j’ai fait ce qu’ai pu pour lui bien avant ce communiqué pour lui. En intervenant auprès de Gilbert COLLARD, député du Gard,  qui a posé  immédiatement à la garde des sceaux une question écrite  attirant son attention

Sur la question choquante du caractère non suspensif du pourvoi en cassation en ce qui concerne les sanctions disciplinaires dans le domaine des auxiliaires de justice appartenant à une profession réglementée.
 
C’est que, quel qu'il soit, quoi qu'il ait fait, quoi qu'on lui reproche, le professionnel d'une activité judiciaire  réglementée, poursuivi au disciplinaire, doit avoir au moins les mêmes garanties que la loi accorde légitimement à tout criminel, délinquant, voire auteur d'une banale contravention de police.
 
Il ne les a pas, alors que les professionnels,  dépendant eux du contrôle du Conseil d’Etat en matière disciplinaire (tout le secteur médical, et les experts comptables),  ont la possibilité de faire arrêter l’exécution provisoire en attendant la décision de cassation.
 
Les confrères protestataires ont bien sur raison, mais ils ont surtout  quelques coudées de retard.
 
Il y a quelques années que je proteste sur le sujet, comme victime. Moi qui ne suis ni célèbre pénaliste, ni gauchiste.
 
Il y a des mois et des mois que je défends le projet de statut constitutionnel de l’avocat- défenseur, l’invention de mon ami Philippe KRIKORIAN, qui nous réglerait cette affaire une bonne fois pour toutes. 
 
Mais non, il faut que l’idée vienne de ceux qui non seulement se contentent de la copier aux autres, mais surtout  ne les ont jamais aidés auparavant.
 
Pire encore, dans la liste des protestataires je vois la signature du gentil Maitre EOLAS.
 
Mais que vient-il faire ici, lui dont l’identité est inconnue et qui ne risque donc rien en s’exprimant en secret de nom et prénom.
 
Ils sont tristement cocasses certains avocats, non ?
 

 

samedi 19 avril 2014

DOSSIER MARSEILLE : MARSEILLE LA HAINEUSE


 

« Marseille la haineuse, qui entrechoque ses enfants dans un ballet meurtrier, infernale sarabande jamais achevée. »

La phrase est de Monsieur Jacques DALLEST, qui fut procureur de la République à Marseille, avant d'être désormais procureur général à CHAMBERY. 

DOSSIER BLOGOSPHERE : IL FAUT ETRE FOU POUR TENIR UN BLOG



 

Oui, et  c’est très dangereux pour un avocat. Enfin pour un vrai, pas pour un courtisan plié en deux. Marchant à reculons devant l’Autorité à qui il s’adresse.

Car la tenue d’un blog,  voire des interventions sur le blog du voisin,  va l’obliger à exprimer des points de vue. A commenter le droit, la jurisprudence, l’actualité même. 

On risque de  montrer l’avocat méchamment du doigt.

Ses clients pourront le lire et n’être pas contents.

Il peut même perdre des clients. « Cet avocat ne peut que déplaire » (il faut donc plaire pour faire dire le droit ?)

Les autres professionnels du droit aussi.

Aussi les magistrats, qui pourraient prendre ombrage de ce qu’il écrit. Ils seront « indisposés ».

A moins que le blog soit plat, déférent, quelconque, qu’on, n’y écrive que des banalités si déférentes qu’elles n’intéresseront personne. Du « cher ami », par ici,  « tout va bien »,  par là.

Alors, l’avocat blogueur devient le point de mire de tous ceux qui n’osent surtout pas exprimer de point de vue, et surtout de ceux qui n’attendent  qu’une seule chose : que le courageux  intrépide qui a écrit se casse la gueule.

Sans compter les rapporteurs en tout genre, comme à l’école maternelle : « vous  avez vu ce qu’il a écrit, oh, ce n’est pas bien Monsieur le président (mettez derrière président,  tout ce que vous voulez) ».

En ainsi, les courtisans pensent-ils  attirer l’attention et les faveurs des grands de ce monde, lesquels ont parfaitement compris que les démarches de ce genre sont celles de laquais aux ordres.  Et méprisent tout de même.

Mais le mal est fait.

Alors, il y a une autre conception, celle « soft » de la blogosphère.

N’y exister qu’en y communiquant que des photographies (je connais certains qui sont excellents), des photographies qui n’ont, rien à voir avec la matière juridique. On aurait pu penser que les artistes et architectes s’intéresseraient à tels détails de tels palais de justice. Non, de la photo en carte postale à trois sous.

D’autres communiquent des décisions de justice, quelquefois intéressantes. Pas le moindre commentaire. Dès fois qu’on pourrait déplaire.

Car même en recopiant les fables de Monsieur de  LA FONTAINE, on peut irriter.

Oui, on peut accompagner les fables en ligne de brefs commentaires.

Faudra-t-il aussi préfacer chaque mise en ligne d’une dédicace respectueuse à l’attention de Monsieur le président de ci, Monsieur le président de ça (idem au féminin), de Cher Maitre (attention aux majuscules), etc. comme avait fait LA FONTAINE une bonne fois pour toutes au monarque ?

DOSSIER AVOCATS LA FOLIE DES CHEFS



Pour faire de la politique et y réussir, il faut être  fou et même beaucoup fou. Dans ces conditions, cette folie là n’a rien d’extravagant par les temps exceptionnels que nous vivons.

Du coup, je me pose la question de savoir ce qu’on peut faire lorsque le monarque, roi ou président, le chef quoi,  devient fou.

Comme tout le monde, je connais l’histoire de GEORGE III, roi d’Angleterre au XVIIIème siècle,  devenu fou à l’annonce de la reddition du général CORNWALLIS, prélude à l’indépendance des Etats-Unis.

Il y a le film magnifique  correspondant « Madness of King George », « La folie du roi George » et l’exercice extraordinaire de Nigel HAWTORNE, qui  y joue le rôle du monarque.

Que fait-on donc dans ce cas là.

A l’époque en Angleterre, l’adage « le roi ne peut faire mal » avait été mis à mal par l’invention au XIVème siècle de l’impeachment, permettant au Parlement d’intervenir. Il l’avait fait avec le roi George.

Du coup, c’est  même devenu plus tard l’art. 2 de la constitution américaine, et on sait les applications cigarières qui en ont été faites voici quelques années à peine.

En France, notre constitution prévoit seulement à son article 68 une destitution du président de la République en cas de manquement à ses  devoirs, manifestement incompatible.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la matière ne parait pas de la compétence du Conseil constitutionnel, mais du Parlement, constitué en haute cour. Bonjour les dégâts pour mettre en œuvre.

Je n’ai pas retrouvé le processus appliqué pour pousser à la sortie le président Paul  DESCHANEL. Dont les écrits démontrent qu’il n’était peut être pas aussi fou qu’on l’a dit. En fait, on avait réussi à la convaincre de démissionner, et on l’a ensuite nommé sénateur à vie, ce qui en dit long sur la fonction.

Et ailleurs, dans toutes les organisations ayant un dirigeant solitaire ou unique, comme les ordres professionnels ?

Rien de tel. Heureusement, sur le papier tout au moins la dérive est impossible puisque les pouvoirs sont aux conseillers.  Mais,  à partir du moment où le chef d’une part et les conseillers de l’autre, procèdent du suffrage universel direct et professionnel, la question se pose.

Mais si le conseil est docile que se passe-t-il ? Et s’ils sont tous fous ?

Même si certains roulent en B.M.W., ils n’ont pas appris les leçons des parlementaires bavarois ayant destitué  le  roi LOUIS II en raison de ses dépenses extravagantes,  venus en délégation le lui annoncer en son château, avant que le monarque soit retrouvé noyé dans un lac.