Encore Paul LOMBARD, dont le témoignage
est à la fois unique et inestimable.
Je suis pied noir, mais pas « un
avocat pied noir », en ce sens que l’Algérie était indépendante
depuis huit ans déjà lorsque je suis entré dans la profession, et à Marseille.
Alors, je suis bien obligé d’être concerné.
LOMBARD évoque un confrère qui avait appartenu au barreau d’ALGER, « le
deuxième de ce pays, à l’époque où la ville blanche était encore française ».
« « Poussé par le vent de
l’histoire, il avait, comme la plupart
de ses confrères, débarqué dans une métropole assez inquiète de cette invasion
de professionnels redoutables.
Les avocats d’Afrique du nord avaient
pour capital des habitudes de tradition d’indépendance, une très grande
connaissance du droit, le lyrisme de la Méditerranée, auquel se mêlaient une
facilité d’argumentation et une âpreté dans la discussion qu’ils devaient sans
doute à leur concubinage avec l’islam.
Si les autorités, bâtonniers et conseil
de l’ordre en tête, leurs réservèrent un accueil irréprochable, les avocats de
l’hexagone vient arriver sans enthousiasme ces concurrents d’autant plus
dangereux que, n’ayant plus rien à perdre, ils étaient en droit d’espérer, et tout de
suite. » »
La suite dans les Confidences du ténor
du barreau.
De mon côté, qu’on me permette de citer Nicolas URBANI, le dernier
bâtonnier d’ALGER, qui fut l’ami de mon père, mais aussi celui qui devint mon ami, Marcel TUBIANA,
bâtonnier de BONE, je les ai bien connus
et appréciés tous les deux ici à MARSEILLE.
Et même ceux qui ont tenté
un temps bref de rester sur place, comme
André CHEROT.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire