Je suis désolé de ne pas partager
l’emballement de notre ami GIROUD à propos
des « Confidences d’un ténor du barreau », celles de Paul LOMBARD, tout récemment décédé, écrites
dans la réalité par Laurent BOSCHER. Je n’ignore pas, moi, moins que personne, que notre immense
confrère, lui qui fut mon maitre de stage, était bien malade, du coup j’imagine
qu’il n’a pas écrit ce livre. Il l’a dicté, et j’imagine qu’on a du arranger ses
propos. Ce qui est certain – et excusez-moi, je l’ai connu et je reconnais son
style – c’est que ce n’est pas, sauf quelques éclats, du grand Paul LOMBARD.
Celui que j’ai côtoyé.
Il y a cependant des coups superbes,
révélateurs du personnage, qui a attendu
sa mort pour vider quelques sacs,
au surplus quant à des confrères eux-mêmes passés ad patres.
Je puis ajouter, par exemple, lorsqu’il évoque la mémoire d’un bâtonnier
Henri BERTRAND, si particulier que même le célèbre René FLORIOT s’en souvenait
encore.
Paul LOMBARD parle de guimauve. Le
terme est aimable. C’était un vachard gâteux, sous des aspects distingués.
Fâché avec tout le monde, monde sur
lequel il bavait. Y compris m’a confié un jour un de ses collaborateurs,
aujourd’hui retraité, envers l’éléphant en céramique qui était posé sur une
cheminée face à sa table de travail, et à qui il s’adressait régulièrement en
ces termes « forces obscures du mal, je vous hais ».
Je n’ai pas fini avec cet ouvrage. J’y
reviendrai par des commentaires sur ses
meilleurs éléments, ceux qui ont la pâte du maitre.
Je note cependant la dernière ligne,
lorsque Paul LOMBARD évoque sa nouvelle
vie à partir de ses 49 ans. Peut-être quand va commencer l’affaire de CANSON
dans laquelle la profession toute entière. Je n’écris rien d’autre.
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