vendredi 25 avril 2014

ACTUALITE DE LA Q.P.C. : LES AVOCATS DOIVENT ETRE TRAITES AU MOINS COMME LES DETENUS LEURS CLIENTS


 

Le Conseil constitutionnel a rendu ce jour,  25 avril 2014,  une décision capitale, décisive même,  en matière de liberté.

Par un de ces clins d’œil de l’intelligence, elle va concerner surtout  les avocats. Et non leurs clients détenus.

La décision elle-même,  n° 2014-QPC 393,  traite de l’organisation du régime intérieur des établissements pénitentiaires, pour dire inconstitutionnelle telle disposition législative ancienne du Code pénal,  qui n’existe plus heureusement, mais qui renvoyait à l’époque  au décret  toute la matière en question.

Non, disent les hauts conseillers : vous ne pouvez pas toucher,  par le règlement,    à la liberté,   en vertu de l’article 34 de la constitution et aussi  de l’art. 1er du préambule de la constitution de 1946.

Or, que voyons-nous en matière de discipline des avocats ?

Une grande partie des dispositions relatives aux conseils régionaux de discipline, et spécialement celles des  sanctions applicables, sont prévues par le seul décret. Or, on y  porte pourtant atteinte à la liberté, celle d’exercer la profession, par la sanction de la suspension temporaire ou définitive, par exemple.

J’avais posé des Q.P.C. sur ce sujet à la Cour d’appel d’AIX EN PROVENCE, qui les a évidemment  rejetées.

Elles seront à nouveau  et obligatoirement posées en l’état de la décision de ce jour, qui constitue un fait nouveau de taille, qui me donne raison, pardon qui donne raison à ceux qui prétendent lire et comprendre la constitution de notre République.

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