lundi 21 avril 2014

DOSSIER AVOCATS : LA LIBERTE D'EXPRESSION MAIS POUR QUELS AVOCATS AU JUSTE ?



Par le canal compliqué du blog du Monde, j’écris compliqué car j’y appartiens,

Un   groupe de confrères, avec quelques bâtonniers d’usage,  se réveille et signe un communiqué commun pour faire quelque chose et défendre la liberté d’expression de l’avocat.

Ici, l’avocat en cause est Bernard RIPERT, un confrère de GRENOBLE, aussi pénaliste de renom que gauchiste actif.

Il parait déplaire à l’audience pénale. Et alors  un arrêt d’appel  l’a suspendu.

A son âge, c’est comme un arrêt de mort professionnelle. 

Soit dit au passage, des Bernard RIPERT j’en connais quelques autres en France.

Certains cherchent à l’aider.  Il n’est pas mon ami, je ne le connais pas, et pourtant j’ai fait ce qu’ai pu pour lui bien avant ce communiqué pour lui. En intervenant auprès de Gilbert COLLARD, député du Gard,  qui a posé  immédiatement à la garde des sceaux une question écrite  attirant son attention

Sur la question choquante du caractère non suspensif du pourvoi en cassation en ce qui concerne les sanctions disciplinaires dans le domaine des auxiliaires de justice appartenant à une profession réglementée.
 
C’est que, quel qu'il soit, quoi qu'il ait fait, quoi qu'on lui reproche, le professionnel d'une activité judiciaire  réglementée, poursuivi au disciplinaire, doit avoir au moins les mêmes garanties que la loi accorde légitimement à tout criminel, délinquant, voire auteur d'une banale contravention de police.
 
Il ne les a pas, alors que les professionnels,  dépendant eux du contrôle du Conseil d’Etat en matière disciplinaire (tout le secteur médical, et les experts comptables),  ont la possibilité de faire arrêter l’exécution provisoire en attendant la décision de cassation.
 
Les confrères protestataires ont bien sur raison, mais ils ont surtout  quelques coudées de retard.
 
Il y a quelques années que je proteste sur le sujet, comme victime. Moi qui ne suis ni célèbre pénaliste, ni gauchiste.
 
Il y a des mois et des mois que je défends le projet de statut constitutionnel de l’avocat- défenseur, l’invention de mon ami Philippe KRIKORIAN, qui nous réglerait cette affaire une bonne fois pour toutes. 
 
Mais non, il faut que l’idée vienne de ceux qui non seulement se contentent de la copier aux autres, mais surtout  ne les ont jamais aidés auparavant.
 
Pire encore, dans la liste des protestataires je vois la signature du gentil Maitre EOLAS.
 
Mais que vient-il faire ici, lui dont l’identité est inconnue et qui ne risque donc rien en s’exprimant en secret de nom et prénom.
 
Ils sont tristement cocasses certains avocats, non ?
 

 

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