Par le canal
compliqué du blog du Monde, j’écris compliqué car j’y appartiens,
Un groupe
de confrères, avec quelques bâtonniers d’usage, se réveille et signe un communiqué commun pour
faire quelque chose et défendre la liberté d’expression de l’avocat.
Ici, l’avocat en
cause est Bernard RIPERT, un confrère de GRENOBLE, aussi pénaliste de renom que
gauchiste actif.
Il parait déplaire à
l’audience pénale. Et alors un arrêt d’appel
l’a suspendu.
A son âge, c’est
comme un arrêt de mort professionnelle.
Soit dit au passage,
des Bernard RIPERT j’en connais quelques autres en France.
Certains cherchent à
l’aider. Il n’est pas mon ami, je ne le
connais pas, et pourtant j’ai fait ce qu’ai pu pour lui bien avant ce
communiqué pour lui. En intervenant auprès de Gilbert COLLARD, député du Gard, qui a posé immédiatement à la garde des sceaux une
question écrite attirant son attention
Sur la question choquante du caractère non suspensif
du pourvoi en cassation en ce qui concerne les sanctions disciplinaires dans
le domaine des auxiliaires de justice appartenant à une profession
réglementée.
C’est que, quel qu'il soit, quoi qu'il ait fait,
quoi qu'on lui reproche, le professionnel d'une activité judiciaire réglementée, poursuivi au disciplinaire,
doit avoir au moins les mêmes garanties que la loi accorde légitimement à
tout criminel, délinquant, voire auteur d'une banale contravention de police.
Il ne les a pas, alors que les professionnels, dépendant eux du contrôle du Conseil d’Etat
en matière disciplinaire (tout le secteur médical, et les experts comptables),
ont la possibilité de faire arrêter l’exécution
provisoire en attendant la décision de cassation.
Les confrères protestataires ont bien sur raison,
mais ils ont surtout quelques coudées
de retard.
Il y a quelques années que je proteste sur le sujet,
comme victime. Moi qui ne suis ni célèbre pénaliste, ni gauchiste.
Il y a des mois et des mois que je défends le projet
de statut constitutionnel de l’avocat- défenseur, l’invention de mon ami
Philippe KRIKORIAN, qui nous réglerait cette affaire une bonne fois pour
toutes.
Mais non, il faut que l’idée vienne de ceux qui non
seulement se contentent de la copier aux autres, mais surtout ne les ont jamais aidés auparavant.
Pire encore, dans la liste des protestataires je
vois la signature du gentil Maitre EOLAS.
Mais que vient-il faire ici, lui dont l’identité est
inconnue et qui ne risque donc rien en s’exprimant en secret de nom et
prénom.
Ils sont tristement cocasses certains avocats, non ?
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