Du temps de la blogosphère des avocats, et du C.N.B.? j’avais défini la
page de garde de mon blog, et j’y avais introduit ma revendication d’avocat fada.
La suite a appris que je ne m'étais pas trompé.
En marseillais
vernaculaire, un fada c’est un fou, un dérangé, voire un simple d’esprit.
Dans Angèle, Marcel PAGNOL, écrit ceci :
« «
Oh moi tu sais, ça ne veut rien dire … J’ai toujours été un peu fada. Il y en a
qui sont des lumières, il y en a qui éclairent comme le phare de Planier (1) , il y
en a d’autres qui éclairent pas plus qu’une allumette. Chacun éclaire comme il
peut. » »
Il faut être
fou, oui fou comme je le suis et le sont,
sans le savoir quelques autres, si rares sur la blogosphère et autour de moi,
pour s'être livrés aux combats pratiquement isolés qui consistent simplement à se
révolter, et à protester contre la médiocrité de l’ordinaire. Spécialement celui
de l’ordinaire institutionnel.
Tandis que finalement, mais si longtemps après, certaines choses ont avancé enfin. A la gloire des couillons (2) qui s’étaient contentés de
ne rien faire et d’attendre.
Par exemple, je
l’ai même dit une fois, au Conseil constitutionnel, à Paris, en lui plaidant qu’il fallait être fou, oui
vraiment fou, pour venir soutenir devant
lui, comme pourtant l’avait suggéré la
chambre commerciale de la Cour de cassation, qu’il fallait remettre en cause la
compétence, l’indépendance, et
l’impartialité des juges consulaires.
Et bien, soit,
je suis fou. Comme devrait l’être tout
avocat.
Finalement,
j’aime autant être un fada comme on dit par chez nous, plutôt qu’une favouille (2)
_________________________
(1)
Le Planier est le grand et
célèbre phare qui commande, au large, en
pleine mer, l’entrée du Port de
Marseille, depuis qu’en 1320 René d’Anjou (le bon roi René) y fit construire un
tour à feu.
(2)
Allez donc chercher le sens du
mot en marseillais vernaculaire.
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