Oh non, je ne suis pas l'auteur de ce qui suit. C'est notre ami Pierre DOYEN qui l'a écrit pour moi.
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On se perd en
conjectures.
Pour embrasser
cette profession, il faut justifier d'un certain niveau, voire d'un niveau
certain de formation intellectuelle et technique.
Mais, par la faveur de la loi et du décret, la
profession est également habitée par des émigrés latéraux. Ils
pénètrent dans le cénacle par la porte latérale, dispensés de justifier du
niveau de connaissances légalement requis.
Aussi
avons-nous eu l'insigne honneur de voir arriver dans nos rangs des confrères, ayant pour tout
bagage universitaire: le certificat d'études primaires élémentaires!
C'est
pourrait-on dire la bigarrure intellectuelle de la profession.
Celle-ci est
libre.
Du moins la naïveté
de ses membres le croit-elle.
O cruelle
méprise! Libre par déclaration de la loi, l'avocat est caporalisé au mépris de
tous les principes de droit excipés, pour la défense de ses propres clients.
Le statut
d'avocat est une « capitis diminutio », comme eussent dit des
jurisconsultes à Rome.
Il n'est pas
certain que nos lointains ancêtres du temps de Cicéron eussent accepté notre
statut infra-canin! Il a fallu plus six siècles pour que vît le jour le « corpus
togatorum », préfiguration de l'Ordre des avocats.
L'accoucheur de
cette funeste institution est au VIème siècle l'empereur JUSTIN 1er, qui
voulait connaître le nombre des avocats exerçant auprès de chaque tribunal de
l'empire.
Plus habile que
ne sera son imitateur du XIXème siècle (NAPOLEON 1er, c’est moi qui ajoute) il s'était bien gardé d'exposer la raison réelle de la venue à
l'existence du « Corporis togatorum ».
A l'avocat
médiocre, pour vivre il lui suffit
d'avoir le sens de la mangeoire, faire des salamalecs aux
« kakistocrates » de son ordre.
Et il vit en
père peinard.
Pour celui qui
est plus doué que la moyenne, son existence est en elle-même un problème pour la « kakistocratie »,
car elle lui réfléchit, tel un miroir, l'image de sa propre médiocrité.
Or les
médiocres ne peuvent pas d'eux-mêmes devenir brillants, alors ils cherchent à
briser le miroir.
Etre doué dans
ce microcosme est très onéreux psychologiquement et matériellement, aussi vous
harcèle-t-on de poursuites disciplinaires.
Vous passez alors
un temps considérable à faire fonctionner vos neurones pour défendre vos
libertés et dignité.
Ce temps
précieux et votre compétence sont distraits de votre activité professionnelle.
In fine tout se
passe comme si vous étiez un médiocre parmi d'autres, quant à l'efficience
partielle de votre activité professionnelle.
Extérieurement
il y a équivalence des résultats.
Voilà pourquoi
la profession est riche en médiocrité et fort pauvre en qualité.
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Pierre DOYEN ajoute que « kakistocrate » est le néologisme qu’il a créé, formé à partir de « kakos »
signifiant mauvais et « cratos » pouvoir. Le « kakistocrate »
est l'antonyme de l’aristocrate.
L'aristocratie est ainsi le
gouvernement des meilleurs, en contrepoint la « kakistocratie » est
le gouvernement des pires.
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Alors me voilà
à commenter maintenant et ici mon commentateur génial.
Pas commenter, en fait lui ajouter
une petite chose.
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