mercredi 16 avril 2014

DOSSIER AVOCATS : CHRONIQUE DES BONS AVOCATS



Oh non, je ne suis pas l'auteur de ce qui suit. C'est notre ami Pierre DOYEN qui l'a écrit pour moi.

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On se perd en conjectures.

Pour embrasser cette profession, il faut justifier d'un certain niveau, voire d'un niveau certain de formation intellectuelle et technique.

Mais,  par la faveur de la loi et du décret, la profession est  également  habitée par des émigrés latéraux. Ils pénètrent dans le cénacle par la porte latérale, dispensés de justifier du niveau de connaissances légalement requis.

Aussi avons-nous eu l'insigne honneur de voir arriver  dans nos rangs des confrères, ayant pour tout bagage universitaire: le certificat d'études primaires élémentaires!

C'est pourrait-on dire la bigarrure intellectuelle de la profession.

Celle-ci est libre.

Du moins la naïveté de ses membres le croit-elle.

O cruelle méprise! Libre par déclaration de la loi, l'avocat est caporalisé au mépris de tous les principes de droit excipés, pour la défense de ses propres clients.

Le statut d'avocat est une « capitis diminutio », comme eussent dit des jurisconsultes à Rome.

 

Il n'est pas certain que nos lointains ancêtres du temps de Cicéron eussent accepté notre statut infra-canin! Il a fallu plus six siècles pour que vît le jour le « corpus togatorum », préfiguration de l'Ordre des avocats.

L'accoucheur de cette funeste institution est au VIème siècle l'empereur JUSTIN 1er, qui voulait connaître le nombre des avocats exerçant auprès de chaque tribunal de l'empire.

Plus habile que ne sera son imitateur du XIXème siècle (NAPOLEON 1er, c’est moi qui ajoute) il s'était bien gardé d'exposer la raison réelle de la venue à l'existence du « Corporis togatorum ».

A l'avocat médiocre,  pour vivre il lui suffit d'avoir le sens de la mangeoire, faire des salamalecs aux « kakistocrates » de son ordre.

Et il vit en père peinard.

Pour celui qui est plus doué que la moyenne, son existence est en elle-même  un problème pour la « kakistocratie », car elle lui réfléchit,  tel un miroir,  l'image de sa propre médiocrité.

Or les médiocres ne peuvent pas d'eux-mêmes devenir brillants, alors ils cherchent à briser le miroir.

Etre doué dans ce microcosme est très onéreux psychologiquement et matériellement, aussi vous harcèle-t-on de poursuites disciplinaires.

Vous passez alors un temps considérable à faire fonctionner vos neurones pour défendre vos libertés et dignité.

Ce temps précieux et votre compétence sont distraits de votre activité professionnelle.

In fine tout se passe comme si vous étiez un médiocre parmi d'autres, quant à l'efficience partielle de votre activité professionnelle.

Extérieurement il y a équivalence des résultats.

Voilà pourquoi la profession est riche en médiocrité et fort pauvre en qualité.

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Pierre DOYEN ajoute que « kakistocrate » est le  néologisme qu’il a créé, formé à partir de « kakos » signifiant mauvais et « cratos » pouvoir. Le « kakistocrate » est l'antonyme de l’aristocrate.

L'aristocratie est ainsi  le gouvernement des meilleurs, en contrepoint la « kakistocratie » est le gouvernement des pires.

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Alors me voilà à commenter maintenant et ici mon commentateur génial.

Pas commenter, en fait lui  ajouter une petite chose.

Il arrive que les élus soient si contents d’eux-mêmes qu’ils éditent alors,  aux frais de leurs médiocres électeurs,  de belles brochures sur papier glacé, dans lesquelles ils ne manquent pas de se congratuler largement et librement.


« Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné." Se susurreraient ils s’ils avaient de la culture classique.


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