Personne
ne vous l’a dit jusqu’ici, mais vous allez voir c’est comme l’histoire du train qui en
cache un autre.
Derrière
les dérisoires condoléances du premier
ministre turc d'il y a quelques jours à propos du grand génocide de 1915 (j’écris grand car il y en a
eu d’autres auparavant), il y a un autre grand projet turc.
Une
exposition universelle doit être organisée en 2020.
Quatre villes ont présenté
leur candidature.
DUBAI,
EKATERINBURG, SAO PAOLO et IZMIR.
Enfin,
en français, SMYRNE (1)
C’est
au fond d’une baie superbe et unique, la
troisième ville de Turquie, celle qui serait la plus internationale des quatre, si elle n’avait pas connu sa fin
tragique en 1922, avec son incendie et l’expulsion de tout ce qui y était
chrétien, Grecs, Arméniens, Italiens, Français, dans une moindre mesure Anglais
et Autrichiens.
A
l’époque, elle était à la fois la deuxième ville grecque au monde, et la deuxième
ville de la géographie de l'Asie mineure.
Alors,
il faut préparer l’opinion internationale, et voilà comme on s’y emploie à ANKARA,
trois millions d’habitants aujourd'hui et qui, à l’époque,
était encore un gros village.
Il
faut absolument se souvenir que 2015 c’est avant 2020 et que la reconnaissance du génocide arménien
avec ses conséquences patrimoniales doit être préalable.
Et je
ne parle pas ici du contentieux pontin, comme l’appellent les Grecs qui ont de
la mémoire.
Car quand on voyage dans la Turquie aujourd’hui, on retrouve les maisons
dont les Grecs ont été chassés par la violence.
(1) Une bonne fois pour toutes. De
nombreux noms turcs commencent par IZ.
Iz,
ça veut dire simplement « la ». IZMIR, c’est littéralement « La
Smyr(ne) » Comme IZNIC c’est « La Nic(ée) ».
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