Oui, et c’est très dangereux pour un avocat. Enfin
pour un vrai, pas pour un courtisan plié en deux. Marchant à reculons devant
l’Autorité à qui il s’adresse.
Car la tenue
d’un blog, voire des interventions sur
le blog du voisin, va l’obliger à
exprimer des points de vue. A commenter le droit, la jurisprudence, l’actualité
même.
On risque
de montrer l’avocat méchamment du doigt.
Ses clients
pourront le lire et n’être pas contents.
Il peut même
perdre des clients. « Cet avocat ne peut que déplaire » (il faut donc
plaire pour faire dire le droit ?)
Les autres
professionnels du droit aussi.
Aussi les
magistrats, qui pourraient prendre ombrage de ce qu’il écrit. Ils seront
« indisposés ».
A moins que le
blog soit plat, déférent, quelconque, qu’on, n’y écrive que des banalités si
déférentes qu’elles n’intéresseront personne. Du « cher ami », par
ici, « tout va bien »,
par là.
Alors, l’avocat
blogueur devient le point de mire de tous ceux qui n’osent surtout pas exprimer
de point de vue, et surtout de ceux qui n’attendent qu’une seule chose : que le courageux intrépide qui a écrit se casse la gueule.
Sans compter
les rapporteurs en tout genre, comme à l’école maternelle :
« vous avez vu ce qu’il a écrit,
oh, ce n’est pas bien Monsieur le président (mettez derrière président, tout ce que vous voulez) ».
En ainsi, les
courtisans pensent-ils attirer
l’attention et les faveurs des grands de ce monde, lesquels ont parfaitement
compris que les démarches de ce genre sont celles de laquais aux ordres. Et méprisent tout de même.
Mais le mal est
fait.
Alors, il y a
une autre conception, celle « soft » de la blogosphère.
N’y exister
qu’en y communiquant que des photographies (je connais certains qui sont
excellents), des photographies qui n’ont, rien à voir avec la matière
juridique. On aurait pu penser que les artistes et architectes
s’intéresseraient à tels détails de tels palais de justice. Non, de la photo en
carte postale à trois sous.
D’autres
communiquent des décisions de justice, quelquefois intéressantes. Pas le
moindre commentaire. Dès fois qu’on pourrait déplaire.
Car même en
recopiant les fables de Monsieur de LA
FONTAINE, on peut irriter.
Oui, on peut
accompagner les fables en ligne de brefs commentaires.
Faudra-t-il
aussi préfacer chaque mise en ligne d’une dédicace respectueuse à l’attention
de Monsieur le président de ci, Monsieur le président de ça (idem au féminin),
de Cher Maitre (attention aux majuscules), etc. comme avait fait LA FONTAINE
une bonne fois pour toutes au monarque ?
Rien à voir mais cela peut vous intéresser
RépondreSupprimerhttp://sioban68.wordpress.com/2013/07/08/la-plus-ancienne-photo-dalger/