samedi 19 avril 2014

DOSSIER BLOGOSPHERE : IL FAUT ETRE FOU POUR TENIR UN BLOG



 

Oui, et  c’est très dangereux pour un avocat. Enfin pour un vrai, pas pour un courtisan plié en deux. Marchant à reculons devant l’Autorité à qui il s’adresse.

Car la tenue d’un blog,  voire des interventions sur le blog du voisin,  va l’obliger à exprimer des points de vue. A commenter le droit, la jurisprudence, l’actualité même. 

On risque de  montrer l’avocat méchamment du doigt.

Ses clients pourront le lire et n’être pas contents.

Il peut même perdre des clients. « Cet avocat ne peut que déplaire » (il faut donc plaire pour faire dire le droit ?)

Les autres professionnels du droit aussi.

Aussi les magistrats, qui pourraient prendre ombrage de ce qu’il écrit. Ils seront « indisposés ».

A moins que le blog soit plat, déférent, quelconque, qu’on, n’y écrive que des banalités si déférentes qu’elles n’intéresseront personne. Du « cher ami », par ici,  « tout va bien »,  par là.

Alors, l’avocat blogueur devient le point de mire de tous ceux qui n’osent surtout pas exprimer de point de vue, et surtout de ceux qui n’attendent  qu’une seule chose : que le courageux  intrépide qui a écrit se casse la gueule.

Sans compter les rapporteurs en tout genre, comme à l’école maternelle : « vous  avez vu ce qu’il a écrit, oh, ce n’est pas bien Monsieur le président (mettez derrière président,  tout ce que vous voulez) ».

En ainsi, les courtisans pensent-ils  attirer l’attention et les faveurs des grands de ce monde, lesquels ont parfaitement compris que les démarches de ce genre sont celles de laquais aux ordres.  Et méprisent tout de même.

Mais le mal est fait.

Alors, il y a une autre conception, celle « soft » de la blogosphère.

N’y exister qu’en y communiquant que des photographies (je connais certains qui sont excellents), des photographies qui n’ont, rien à voir avec la matière juridique. On aurait pu penser que les artistes et architectes s’intéresseraient à tels détails de tels palais de justice. Non, de la photo en carte postale à trois sous.

D’autres communiquent des décisions de justice, quelquefois intéressantes. Pas le moindre commentaire. Dès fois qu’on pourrait déplaire.

Car même en recopiant les fables de Monsieur de  LA FONTAINE, on peut irriter.

Oui, on peut accompagner les fables en ligne de brefs commentaires.

Faudra-t-il aussi préfacer chaque mise en ligne d’une dédicace respectueuse à l’attention de Monsieur le président de ci, Monsieur le président de ça (idem au féminin), de Cher Maitre (attention aux majuscules), etc. comme avait fait LA FONTAINE une bonne fois pour toutes au monarque ?

1 commentaire:

  1. Rien à voir mais cela peut vous intéresser
    http://sioban68.wordpress.com/2013/07/08/la-plus-ancienne-photo-dalger/

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