Je
ne suis doublement pas directement
concerné par les condoléances d’hier soir du premier ministre turc, adressées
aux survivants du génocide de 1915.
D’abord,
parce que les seuls Arméniens de Smyrne terre de mon père
ont été épargnés à l’époque, ensuite de l’intervention d’un général
allemand, dont il faut rappeler ici le
nom Otto Liman VON SANDERS.
Horrifié
par ce que lui avaient rapporté ses subordonnés en enquête dans l’empire ottoman,
et sous la pression des ambassadeurs et consuls dont celui des Etats-Unis, sans
compter les rapports de celui qui deviendra plus tard l’immense historien
anglais, Arnold Joseph TOYNBEE, il était intervenu auprès du kaiser allemand.
Etant
son principal allié, ce dernier avait imposé au sultan de Constantinople
d’arrêter le massacre.
Ensuite
et surtout, parce que de simples
condoléances quatre vingt dix neuf
années après de tels évènements qu’on a jusque là toujours niés
farouchement, c’est comment dire au moins dérisoire. Et les condoléances ne sont que l’expression
de la part que l’on prend à la douleur de quelqu’un. Aucune reconnaissance de
quoi que ce soit.
Il
n’y a là dedans aucun regret, aucune excuse. Et compte tenu des circonstances,
ces condoléances sont sinon du pur cynisme du moins de l’opportunisme.
Il
reste encore une bonne année à la Turquie pour reconnaitre officiellement le
génocide de 1915 et en tirer les conséquences juridiques.
Ceux
qui se battent pour obtenir cette reconnaissance ne peuvent pas se contenter de
ces condoléances d’usage.
Tout
en constatant cependant un changement brusque : notre combat n’est donc
pas inutile.
Ici, tentative plus courageuse
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