dimanche 13 avril 2014

DOSSIER SOCIETE : LA GRANDE FRAGILITE DE LA LOI FRANCAISE


 

Alors que le Conseil d’Etat trouve normal d’appliquer le droit souple, enfin le droit mou, et que personne ne s’en offusque, alors qu’on a trop souvent le sentiment que le juge statue pour satisfaire la version  du plus fort du moment, ce qui est peut être bien pour la démocratie,  mais inquiétant pour le sérieux du droit,  on continue d’inventorier les décisions d’annulation en tout genre du Conseil constitutionnel.

Oh, bien sur, il ne tombe pas une annulation par Q.P.C. par jour, mais il en tombe quelques unes par mois.

Et ces dames et messieurs de la rue Montpensier censurent par ailleurs,  avec une régularité d’horloge,  de grandes parties des lois de la République, à la demande des parlementaires d’opposition.

Cette situation est anormale, et il serait intéressant de comparer d’autres systèmes proches du français. Qui sait si on ne découvrait pas que nous sommes bien placés dans les textes retoqués.

J’écris cela au moment où je pense,   avec effroi,  à ce j’ai appris par un confrère ami membre de la commission des lois de l’Assemblée nationale, sur l’étude des textes présentés à celle-ci. C’est édifiant et surtout inquiétant. Le plus souvent, presque tout le temps, c’est à la va-vite,  sauf pour quelques pseudo-initiés bien sur le coup, de telle sorte que la préparation  du débat parlementaire est bâclée. Par la suite, on vote ensuite en série, rien n’est contrôlé en détail, et bien évidemment, ça se termine au Conseil constitutionnel.

Le pire  est qu’au surplus, il arrive que  par ailleurs  les parlementaires délèguent leurs pouvoirs au gouvernement qui promulgue,  alors des ordonnances. Lesquelles n’hésitent pas,  comme celle toute récente de modifications de règles en matière de procédure collective, à réintroduire dans le droit positif ce que le Conseil constitutionnel a annulé à peine plus tôt… dans la loi.

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