samedi 19 avril 2014

DOSSIER AVOCATS LA FOLIE DES CHEFS



Pour faire de la politique et y réussir, il faut être  fou et même beaucoup fou. Dans ces conditions, cette folie là n’a rien d’extravagant par les temps exceptionnels que nous vivons.

Du coup, je me pose la question de savoir ce qu’on peut faire lorsque le monarque, roi ou président, le chef quoi,  devient fou.

Comme tout le monde, je connais l’histoire de GEORGE III, roi d’Angleterre au XVIIIème siècle,  devenu fou à l’annonce de la reddition du général CORNWALLIS, prélude à l’indépendance des Etats-Unis.

Il y a le film magnifique  correspondant « Madness of King George », « La folie du roi George » et l’exercice extraordinaire de Nigel HAWTORNE, qui  y joue le rôle du monarque.

Que fait-on donc dans ce cas là.

A l’époque en Angleterre, l’adage « le roi ne peut faire mal » avait été mis à mal par l’invention au XIVème siècle de l’impeachment, permettant au Parlement d’intervenir. Il l’avait fait avec le roi George.

Du coup, c’est  même devenu plus tard l’art. 2 de la constitution américaine, et on sait les applications cigarières qui en ont été faites voici quelques années à peine.

En France, notre constitution prévoit seulement à son article 68 une destitution du président de la République en cas de manquement à ses  devoirs, manifestement incompatible.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la matière ne parait pas de la compétence du Conseil constitutionnel, mais du Parlement, constitué en haute cour. Bonjour les dégâts pour mettre en œuvre.

Je n’ai pas retrouvé le processus appliqué pour pousser à la sortie le président Paul  DESCHANEL. Dont les écrits démontrent qu’il n’était peut être pas aussi fou qu’on l’a dit. En fait, on avait réussi à la convaincre de démissionner, et on l’a ensuite nommé sénateur à vie, ce qui en dit long sur la fonction.

Et ailleurs, dans toutes les organisations ayant un dirigeant solitaire ou unique, comme les ordres professionnels ?

Rien de tel. Heureusement, sur le papier tout au moins la dérive est impossible puisque les pouvoirs sont aux conseillers.  Mais,  à partir du moment où le chef d’une part et les conseillers de l’autre, procèdent du suffrage universel direct et professionnel, la question se pose.

Mais si le conseil est docile que se passe-t-il ? Et s’ils sont tous fous ?

Même si certains roulent en B.M.W., ils n’ont pas appris les leçons des parlementaires bavarois ayant destitué  le  roi LOUIS II en raison de ses dépenses extravagantes,  venus en délégation le lui annoncer en son château, avant que le monarque soit retrouvé noyé dans un lac.

 

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