Pour
faire de la politique et y réussir, il faut être fou et même beaucoup fou. Dans ces conditions,
cette folie là n’a rien d’extravagant par les temps exceptionnels que nous
vivons.
Du
coup, je me pose la question de savoir ce qu’on peut faire lorsque le monarque,
roi ou président, le chef quoi, devient
fou.
Comme
tout le monde, je connais l’histoire de GEORGE III, roi d’Angleterre au
XVIIIème siècle, devenu fou à l’annonce
de la reddition du général CORNWALLIS, prélude à l’indépendance des Etats-Unis.
Il
y a le film magnifique correspondant
« Madness of King George », « La folie du roi George » et
l’exercice extraordinaire de Nigel HAWTORNE, qui y joue le rôle du monarque.
Que
fait-on donc dans ce cas là.
A
l’époque en Angleterre, l’adage « le roi ne peut faire mal » avait
été mis à mal par l’invention au XIVème siècle de l’impeachment, permettant au
Parlement d’intervenir. Il l’avait fait avec le roi George.
Du
coup, c’est même devenu plus tard l’art.
2 de la constitution américaine, et on sait les applications cigarières qui en
ont été faites voici quelques années à peine.
En
France, notre constitution prévoit seulement à son article 68 une destitution
du président de la République en cas de manquement à ses devoirs, manifestement incompatible.
Contrairement
à ce qu’on pourrait penser, la matière ne parait pas de la compétence du
Conseil constitutionnel, mais du Parlement, constitué en haute cour. Bonjour
les dégâts pour mettre en œuvre.
Je
n’ai pas retrouvé le processus appliqué pour pousser à la sortie le président
Paul DESCHANEL. Dont les écrits
démontrent qu’il n’était peut être pas aussi fou qu’on l’a dit. En fait, on
avait réussi à la convaincre de démissionner, et on l’a ensuite nommé sénateur
à vie, ce qui en dit long sur la fonction.
Et
ailleurs, dans toutes les organisations ayant un dirigeant solitaire ou unique,
comme les ordres professionnels ?
Rien
de tel. Heureusement, sur le papier tout au moins la dérive est impossible
puisque les pouvoirs sont aux conseillers.
Mais, à partir du moment où le chef d’une part et les conseillers
de l’autre, procèdent du suffrage universel direct et professionnel, la
question se pose.
Mais
si le conseil est docile que se passe-t-il ? Et s’ils sont tous fous ?
Même
si certains roulent en B.M.W., ils n’ont pas appris les leçons des parlementaires
bavarois ayant destitué le roi LOUIS II en raison de ses dépenses
extravagantes, venus en délégation le
lui annoncer en son château, avant que le monarque soit retrouvé noyé dans un
lac.
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