vendredi 18 avril 2014

DOSSIER AVOCATS : DEBOUT OU ASSIS ?


DOSSIER AVOCATS : DEBOUT OU ASSIS ?

Il a bien longtemps, un avocat parisien, pareil à la réputation qu’il a généralement en province et en Provence en particulier, était à plaider à Aix en Provence.

Au bâtonnier FILIPPI,  qui était là, il demande,  parait-il  pointu,  (en fait je n’en sais rien) :« comment plaide-t-on ici ?

L’autre du tac au tac : « debout et en français ».

Pour le français, l’observation de FILIPPI parait toujours valable.  J’en sais quelque chose, lorsque j’ai essayé,  voici quelques mois de citer un dicton en anglais dans une plaidoirie au Conseil constitutionnel, dicton dont j’allais donner ensuite la traduction en français. 

Non m’a dit avec le sourire,  lorsqu’il m’a interrompu, le président DEBRE, « en français tout de suite ».

Mais debout ? Un avocat (valide j’entends) doit-il obligatoirement plaider debout ? En voilà une bonne question.

Il ne manque pas de juridictions où on plaide assis. Il parait qu’on le fait au Conseil d’Etat devant quelques formations.

J’ai personnellement plaidé quelquefois assis devant telle formation des référés du Tribunal de grande instance de Paris. Aux Tribunal de commerce de Paris, ou du pourtour parisien, tout le monde est assis devant le juge rapporteur. A celui de Marseille, pour les affaires audiencées au salon d’honneur (jadis les référés, aujourd’hui les procédures collectives),  mais aussi devant les juges commissaires ou rapporteurs, c’est pareil, on plaide assis. Personne n’a jamais  trouvé à y redire, au contraire.

J’essaie  finalement de trouver un point commun à ces façons de faire.

Il est,  je crois,  le suivant : dès lors qu’il n’existe pas de barre isolée,  avec un lutrin permettant à l’avocat de poser son dossier, donc dès lors notamment qu’on est autour d’une table, ou d’un bureau,  c’est tellement plus sympathique de le faire assis.

Bon, pour autant qu’il y ait de quoi s’asseoir. Ma fille m’a rapporté qu’allant plaider devant la commission de discipline d’une prison, il lui avait fallu attendre… l’arrivée d’une chaise.

 

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